J’ai passé mon enfance à Nice, près de la mer et sous un ciel bleu éclatant. Jacques Demy, dans son film la Baie des Anges, l’a si bien retranscrite, l’essence de cette ville dans laquelle j’ai grandi et que j’aime tant. Ma famille continuait à cultiver des goûts classiques et bourgeois quand les années 70 et le pop battaient son plein. Dans ce cadre, je me suis vite forgé un monde à moi.
Quand nous partions les week-ends dans le chalet familial de Valberg, une station des Alpes, je me souviens que je m’enfermais dans ma chambre des heures pour dessiner des villes. C’est là que je m’émancipais, retiré, dans l’utopie. Ma timidité était quasi maladive ; j’étais bien dans ma bulle, porté par cet état de rêverie permanent.
A l’adolescence, j’ai entamé mon exploration passionnée du monde des antiquaires. C’était l’amorce extatique de ma liberté. J’ai commencé à chiner des objets de toutes sortes, avec une curiosité sans bornes. D’abord obsédé par la céramique Vallauris des années 50, j’accumulais des assiettes, des vases, des lampes… C’était devenu le centre absolu de mon attention.
Au fil des années, j’ai enrichi ma culture, avec cette frénésie d’en vouloir connaître toujours plus. J’ai plongé dans l’histoire des arts décoratifs : l’art déco français, la sécession viennoise, l’arts & crafts anglais, l’expressionnisme allemand… J’ai tant appris grâce aux livres, moi l’autodidacte, seul maître à bord de mon apprentissage.
Puis j’ai construit mon goût à travers les voyages. Aux Etats-Unis j’ai découvert les années 80, qui m’ont profondément marqué : la nouveauté, l’énergie et la puissance créatrice. Il y a eu bien sûr aussi l’Italie, étape fondamentale, qui m’a submergé d’émotions. Et évidemment Paris, ma ville chérie source éternelle d’inspiration, dont la beauté insensée continue chaque jour de m’étonner.
Plus tard, la découverte de la Swedish Grace a été une révélation. Je me suis reconnu dans ce que ce mouvement des années 20 incarne à la perfection : la tension entre la rigueur des lignes et la séduction des courbes, entre la rusticité et la sophistication.
Dans mon travail d’architecte d’intérieur je joue avec les volumes, les matières, le mobilier et la lumière. Je cherche à insuffler à un lieu chaleur, grâce et singularité. L’art contemporain y occupe aujourd’hui une place essentielle. Pour moi les oeuvres habitent nos espaces et changent notre manière de vivre.
Ma soif de découvertes a toujours été une nécessité et elle augmente à mesure que le temps passe et se resserre. Aujourd’hui encore, je continue d’évoluer dans ce monde de rêverie qui me vient de l’enfance. La poésie est un élargissement du monde ; je la cherche, car elle est source infinie de joie et de désir.
Le château de Fabrègues a été construit au XVIIe siècle à flancs de coteaux. Quatre tours rondes coiffées de tuiles vernissées symbolisant les quatre saisons encadrent cette architecture si typiquement provençale. Il est devenu en 2009 ma maison, mon refuge, où je vais me ressourcer aussi souvent que possible.
Je me souviens de notre première visite. Pour y arriver, il avait fallu parcourir un long chemin sur des kilomètres, traversant de vieilles terres, de petits villages charmants, et nous avions l’impression de remonter le temps.
Là, au détour d’un virage, et dans l’isolement total, le château m’est apparu, enchâssé dans la végétation. J’en suis tombé amoureux immédiatement. Une grande terrasse surplombait un paysage de collines et de bois immense ; j’ai ressenti ce calme absolu, cette sérénité que je recherchais, je me suis senti chez moi.
Il nous aura fallu près de cinq ans de travaux, menés avec passion et détermination pour redonner vie à cette bâtisse au destin crépusculaire, et au jardin d’origine qui avait disparu. C’était un projet fou, démesuré, tant le domaine était resté à l’abandon pendant près d’un siècle.
Je me suis entouré d’artisans exceptionnels, et ensemble nous avons petit à petit redonné vie à ce qui est devenu mon havre de paix.
Aujourd’hui je m’autorise à dire, sans orgueil, que Fabrègues est l’expression pleine et entière de mon goût. Une sorte de manifeste.
Le domaine est un lieu en perpétuelle évolution, je veux en faire un lieu vivant, un lieu de recherches, de projets, de rencontres, d’imagination et de liberté.
L’art contemporain est à mes yeux indissociable d’un projet harmonieux ; il est fondamental, dans mon travail en général. Fabrègues incarne en ce sens ma vision. La bas il me semble que les œuvres dialoguent entre elles, de concert avec l’environnement même, elles créent l’âme du domaine.
Au pied du château, j’ai voulu faire de la petite chapelle un espace dédié à toutes les méditations et dans lequel l’art a pleinement sa place. Quelques bancs en bois très simples permettent de se poser pour contempler la fresque d’enfants réalisée par Claire Tabouret.
Enfin le parc, dessiné par le paysagiste Louis Benech fait l’objet de toute attention. Moi qui dans une autre vie aurait voulu été botaniste… Je soigne mon jardin avec ferveur, il est vivant, rebelle mais fidèle, et ne cesse de m’inspirer.
Pierre Yovanovitch Mobilier a été créé par Pierre Yovanovitch en 2021, 20 ans après avoir fondé son agence d’architecture d’intérieur. Connu pour son esthétique haute couture, Pierre Yovanovitch Mobilier associe l’approche iconique du sur-mesure du designer avec un savoir-faire artisanal d’exception, la matérialité et des efforts d’approvisionnement durable pour offrir du mobilier haut de gamme au grand public. Issues de l’expérience de Pierre Yovanovitch dans la création de mobilier de design haut de gamme pour ses intérieurs, et suite au succès de ses deux collections exposées à la galerie new-yorkaise R & Company (2017 et 2019), les pièces Pierre Yovanovitch Mobilier sont conçues et fabriquées selon les plus hauts standards de qualité. PYMO se concentre sur le bois d’origine locale et durable, les fibres naturelles de haute qualité, le verre soufflé à la main et les adhésifs organiques et non toxiques, pour n’en citer que quelques-uns. En outre, Pierre Yovanovitch Mobilier travaille avec les meilleurs artisans de France et de Suisse qui utilisent des techniques artisanales traditionnelles. Le partenariat avec des spécialistes français du textile qui ont reçu le prix du Meilleur Ouvrier de France n’est qu’un exemple parmi d’autres des récompenses reçues par les artisans travaillant avec Pierre Yovanovitch Mobilier.
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